Suzanne Charbonneau
Discipline (s) : Arts visuels
Spécialisation (s)
Arts visuels
L’expression visuelle sous toutes ses formes a toujours été sa passion. Suzanne Charbonneau apprend à tisser vers l’âge de 22 ans et travaille la fibre pendant une dizaine d’années. Ses pièces tissées lui ont servi par la suite dans une production sérigraphique en début de carrière, après avoir reçu une formation en Beaux-Arts au CEGEP John Abbott. Un programme de formation en design graphique à l’Université Concordia viendra compléter ses études.
Elle a exposé à Montréal, Ottawa, Québec, Florence, et aussi en France et en Belgique. Plusieurs de ses oeuvres font partie de collections publiques et privées.
Lanaudoise d’adoption depuis maintenant douze ans, elle poursuit sa recherche artistique et s’implique dans le milieu des arts et de la culture de la région. Son expression visuelle est orientée présentement vers des oeuvres non figuratives inspirées par des formes végétales et animales ayant subi des déformations causées par leur environnement
Démarche:
Plusieurs années de travail en création textile, conception graphique et production semi-figurative en arts visuels m’ont naturellement menée vers l’abstraction, modifiant ainsi mon approche artistique. Fruit de cette évolution, mon travail actuel s’articule principalement autour des textures, des couleurs et de l’espace.
Je suis touchée et préoccupée par les grandes questions de l’heure: le réchauffement climatique, l’utilisation des OGM dans la production alimentaire et les altérations subies par la faune et la flore. Par exemple, certaines déformations observées chez les poissons qui subissent les ravages des produits chimiques déversés dans les cours d’eau me portent à réfléchir à ce qui est essentiel: la vie. Dans la mesure de mes moyens, j’ai le goût d’apporter une contribution, aussi faible soit-elle, au combat que nous devons tous mener en rapport avec ces enjeux de protection de l’environnement. Dans cet esprit, je ressens une urgence qui se traduit par la fluidité et la rapidité de mon geste de création, un peu à la manière du graffiti. L’utilisation de l’aqua-dispersion sur papier synthétique (polypropylène) me permet d’atteindre le but que je recherche.
Ces représentations épousent des formes plus ou moins définies qui traduisent la métamorphose des organismes sous l’effet de changements environnementaux ou de transformations génétiques qu’ils subissent.
Je laisse libre cours à mon imagination en essayant de minimiser le geste et d’épurer les lignes qui en résultent, ce qui confère à mon écriture visuelle sa caractéristique principale.
J’ai toujours été en recherche d’une nouvelle forme d’expression à travers des médiums inédits. Je compte poursuivre sur cette lancée en questionnant sans cesse l’impact de mon art sur l’œil de ceux qui le découvrent. J’ai été à même de constater chez certains visiteurs de mes expositions une fascination pour la poésie originale qui se dégage de mes tableaux. Je compte bien poursuivre dans cette voie.